Amandine Pinto
Sur quoi avez-vous travaillé au cours de votre année de recherche ?
La carcinose péritonéale représente après le foie la deuxième localisation métastasique du cancer colorectal, qui est le 3e cancer le plus répandu dans le monde. Maladie considérée comme mortelle il y a 20 ans, elle est maintenant traitée grâce au développement du traitement combiné associant la chirurgie à une chimiothérapie locale appliquée lors de l’opération. Mais les complications postopératoires restent courantes. Pour les réduire, nous cherchons des traitements alternatifs qui permettraient de respecter le tissu non tumoral. C’est l’objet de mes recherches. J’ai testé l’efficacité des thérapies photothermique et photodynamique, médiées par des vésicules extracellulaires, pour cibler uniquement les cellules cancéreuses. J’ai créé un modèle murin pour ces recherches.
Quelle est l’origine de votre vocation de chirurgienne et pourquoi avez-vous souhaité faire de la recherche ?
Je veux faire de la chirurgie depuis que je suis petite. Je pense que c’est parce que j’étais fan du docteur Peter Benton dans la série Urgences ! Je n’ai toujours eu que cette idée en tête. Dans mes recherches, je voulais absolument cibler la chirurgie cancérologique colorectale, plus particulièrement la carcinose péritonéale. Ainsi, cette volonté m’a conduite vers le Pr Marc Denis Pocard à Paris, à la fois chef de service de chirurgie digestive à Lariboisière et directeur d’une unité INSERM spécialisée dans ce domaine.
Que représente ce Prix des Chirurgiens de l’Avenir pour vous et comment envisagez-vous la suite de votre parcours ?
Ce Prix me rassure tout d’abord, parce que dans ce long cursus, nous devons faire des choix de vie et de carrière, dans l’incertitude de l’aboutissement. Je suis Toulousaine, j’ai décidé de réaliser cette année de recherche au sein de ce laboratoire, ce qui impliquait mon départ sur Paris, et donc un éloignement de ma famille, de mes amis et de mon équipe. C’est un soutien qui motive énormément et me conforte dans la volonté de persévérer dans la recherche malgré les difficultés inévitables dans le parcours. Je poursuis actuellement mon projet en thèse de sciences et je prépare une année de mobilité à l’étranger pour novembre 2018. Tous ces projets représentent des coûts financiers importants dans des cursus longs et nous avons véritablement besoin de soutiens, sur tous les plans, pour avancer.
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