Conférence Santé du 17 octobre 2017

Trois questions à Dominique Letourneau à propos de la Conférence "le cerveau dans tous ses états"

Publié le 25/10/2017

Dominique Letourneau, président du Directoire de la Fondation de l’Avenir revient sur l’engagement de la Fondation auprès des chercheurs et du public. La vocation de la Fondation est de mettre les soins et l’information en santé à la portée de tous.

Pourquoi est-ce important que les experts puissent rencontrer directement le grand public comme lors de cet événement ?

Dominique Letourneau : La Fondation est issue de la Mutualité et le rôle des mutuelles est d’être des accompagnateurs. Cet accompagnement doit notamment permettre aux personnes de s’approprier à la fois les questions de santé et de recherche. Organiser de telles conférences est également très important pour que la Fondation de l’Avenir puisse , se faire connaître et reconnaître, en montrant et partageant les résultats et les avancées qu’elle permet. La meilleure façon de le faire, c’est de créer un lien très direct entre les praticiens, qui sont aussi des chercheurs, et le grand public. En créant cette relation, nous sommes fidèles au cœur de nos engagements.

Quel est l’engagement de la Fondation sur le cerveau ?

Dominique Letourneau : La Fondation était originellement spécialisée dans la chirurgie orthopédique, urologique, digestive ou encore cardiaque. La question du cerveau n’est arrivée qu’au début des années 1990 par la stimulation cérébrale profonde. C’est-à-dire par une technique alternative d’une certaine manière à une intervention chirurgicale… Nous avons accompagné le Pr Alim-Louis Benabid (CHU de Grenoble), pionnier du domaine, dans ses travaux. Des neurochirurgiens et des neurologues nous ont rejoints, avec à nos côtés des experts, qui comme le Pr Llorca, se sont attachés à faire tomber les frontières entre neurosciences et psychiatrie.

Quels sont les enjeux et les défis de la recherche sur le cerveau ?

Dominique Letourneau : Nous devons continuer à innover pour trouver des solutions pour les patients. Lorsque la stimulation cérébrale profonde a été présentée, au début, certains considéraient cela comme une hérésie. Il faut parfois aller un peu à contre-courant, parce qu’en ne sortant pas des sentiers battus, on n’avance pas beaucoup. Cette recherche doit toujours se faire en veillant au bien du patient, en mesurant le bénéfice-risque et la capacité d’acceptation des bénéficiaires. Les défis pour demain sont ceux de la technique, de la thérapie cellulaire, des cellules souches et de l’intelligence artificielle, qui posera la question de l’homme augmenté.