Travaux du Dr Rousseau (Nantes)

Cancer de la prostate : anticiper la récidive

Publié le 04/05/2017

En France, environ 9 000 décès par an sont attribués à ce cancer. En cas de récidive, il est souvent difficile de localiser un foyer cancéreux à des stades précoces. Or, une nouvelle solution d’imagerie médicale développée par le Dr Rousseau est à l’étude à Nantes, et son efficience est porteuse de nombreux espoirs.

Le cancer de la prostate se développe à partir de cellules malignes se multiplient de façon anarchique, jusqu’à former une masse appelée tumeur. Plusieurs types de traitements peuvent être proposés selon les résultats du diagnostic : chirurgie, radiothérapie, curiethérapie, hormonothérapie, surveillance active… Parfois, plusieurs options sont possibles.

Le projet du docteur Caroline Rousseau

Après le traitement initial du cancer de la prostate, un risque de récidive tumorale (biochimique) peut survenir dans 30 % des cas. Lorsque la récidive est à un stade très précoce, il est  difficile de localiser le foyer cancéreux. En effet, le procédé actuellement utilisé pour détecter des signes de tumeur repose sur le dosage biologique du PSA (antigène spécifique de la prostate). Ce procédé est malheureusement peu sensible pour les valeurs faibles de PSA. Seuls 10% des foyers cancéreux sont alors localisés.

C’est à partir de ce constat que le docteur Caroline Rousseau, praticien hospitalier à l’Institut de Cancérologie de l’Ouest, propose une étude clinique soutenue par la Fondation. Ce projet couple l’imagerie de médecine nucléaire (TEP/scanner) à une molécule radioactive ciblant la protéine PSMA (Prostate-Specific Membrane Antigen). Cette protéine, située sur les foyers de récidive, permet la localisation précoce des récidives du cancer de la prostate. « Avec la nouvelle technologie, le taux de détection des récidives à des stades très précoces est de 70% contre 10% » souligne le docteur. Or, détecter les foyers c’est permettre l’établissement de traitements ciblés pour améliorer les chances de survie des patients.

C’est avec cette ambition que le docteur Rousseau propose d’inclure dans le protocole de recherche 130 patients provenant du CHU Nantes, de l’Institut de Cancérologie de l’Ouest de Nantes et du CHU de Brest. C’est aux côtés de cette volonté d’efficience affichée que la Fondation de l’Avenir a décidé de s’engager, puisque dans la prise en charge des cancers de la prostate, un nouvel espoir semble se dessiner.