Quand on évoque les maladies cardio-vasculaires, on pense en premier lieu aux maladies du cœur, comme l’infarctus. Mais c’est un ensemble bien plus vaste de pathologies qui sont concernées et de très nombreuses personnes sont touchées par les accidents vasculaires cérébraux, l’artérite des membres inférieurs ou encore la thrombose veineuse. Ce sont des maladies graves, à l’origine de près de 150 000 décès par an en France*, et nous savons tous que nos modes de vies (alimentation trop riche, tabac, sédentarité, etc.) sont des facteurs aggravant le risque…
Cependant, il est une autre réalité bien plus positive : la diminution de 24 % de la mortalité cardiovasculaire entre 2000 et 2008*.
Le travail des médecins et des chercheurs porte ses fruits, il nous faut l’ encourager.
* selon l’INSERM
L’infarctus est la nécrose d’une partie du cœur par manque d’irrigation sanguine en raison d’une obstruction dans les artères coronaires. Pour sauver ces malades, le chirurgien implante un vaisseau en aval de la coronaire obstruée par une plaque d’athérome (une accumulation de graisse, tissu fibreux, dépôt calcaire). Le cœur est alors à nouveau irrigué par ce « pontage coronarien ». Cette chirurgie est largement pratiquée depuis 50 ans et aujourd’hui, elle bénéficie des progrès de la coelioscopie, c’est-à-dire sans ouverture du thorax. De nos jours, il est possible d’avoir une vie normale avec plusieurs pontages.
Pourtant, la meilleure réponse à apporter ne serait-elle pas de régénérer les cellules cardiaques endommagées par l’infarctus ? Le secteur le plus en pointe de la recherche médicale est la transplantation de cellules. Depuis plus de 15 ans, la Fondation de l’Avenir est aux côté des équipes de chercheurs pour développer de nouveaux traitements d’ingénierie tissulaire (notamment du professeur Menasché, un des pionniers en la matière).
Egalement soutenu de longue date par la Fondation, le professeur Onnik Agbulut (Université Pierre et Marie Curie, Paris) cherche à élaborer des biomatériaux mimant la structure fibreuse et les propriétés mécaniques du tissu cardiaque.
Ces biomatériaux, qui s’apparentent à un film très fin, servent de support nutritif et de guide aux cellules embryonnaires pour qu’elles se transforment en des cellules cardiaques contractiles : les cardiomyocytes. Ce film est constitué de nanofibres de collagène, biocompatibles et biodégradables. Une fois ensemencé avec les cellules cardiaques, il est déposé à l’extérieur du cœur au niveau de la nécrose.
D’ores et déjà, les expériences montrent que ce dispositif permet d’améliorer significativement la fonction cardiaque après un infarctus. Cette approche est moins invasive que l’injection directe des cellules souches dans le cœur.
Quelle que soit la pathologie, les médecins cherchent à proposer des prises en charge les moins traumatisantes possibles pour le malade.
Mise au point par les cardiologues, la technique de l’angioplastie (dilatation d’une artère), permet de rétablir la circulation sanguine sans passer par un acte chirurgical invasif. Sous anesthésie locale, le médecin introduit une sonde (ou cathéter) à partir d’une artère puis remonte dans le système circulatoire grâce à une caméra, jusqu’à la zone rétrécie de l’artère malade. Il gonfle alors un ballonnet qui écrase la plaque d’athérome et libère le passage sanguin. Souvent, une prothèse (appelée « stent ») est mise en place dans l’artère pour éviter que celle-ci ne se rebouche.
Avec les progrès de la miniaturisation et de l’informatique, elle a considérablement amélioré certains diagnostics et traitements comme ceux des anévrismes, des rétrécissements artériels (sténose) ou de l’arythmie cardiaque. Elle permet également de faire des prélèvements ou de resynchroniser un pacemaker.
Cependant, la nature sinueuse des vaisseaux entre le point d’entrée (en général, l’artère fémorale) et le point à traiter (anévrisme intracrânien, par exemple) est à l’origine de difficultés de navigation du cathéter. Dans plus de 20 % des cas, la mise en position du cathéter au plus près de la zone à traiter est complexe, voire impossible.
Pour faire face à ce constat, le docteur Raphaël Blanc (Paris) travaille à la mise au point d’un cathéter plus facile à contrôler, pour gagner du temps tout en améliorant la sécurité et la précision du geste.
L’idée est de rendre l’extrémité de ce dispositif médical mobile et donc de faciliter la navigation et son positionnement. Concrètement, un mandrin, équipé d’un fil en alliage à mémoire de forme activé par un courant électrique délivré par des fils de cuivre, permettra au médecin d’infléchir la tête du cathéter jusqu’à un angle de 90 °.
3,3 millions de personnes étaient traitées pour maladie cardio-vasculaire en 2011.
Source: Ministère des affaires sociales et de la Santé
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