Le foie est un organe essentiel du corps humain, et il est multifonctionnel. Ainsi un seul organe assure le stockage et la répartition des nutriments issus de la digestion, la dégradation des substances toxiques (alcool, médicaments, toxines, etc.), la synthèse de la plupart des protéines du sang et la production de la bile.
Dans le cadre de la Journée mondiale du foie, la Fondation de l’Avenir souhaite revenir sur trois projets de recherche portant sur cette thématique qui font avancer la prise en charge au quotidien.
Amélioration des techniques de greffe :
En 2015, deux projets portaient sur les soins avant et après une opération hépatique. Le docteur Emilie GREGOIRE, Faculté de médecine à Marseille, travaillait sur une amélioration des techniques de greffe. Dans le cadre d’un don vivant, cette nouvelle approche permet à la partie du foie que l’on souhaite laisser chez le donneur de devenir plus volumineuse sans que la partie du foie qui sera greffée soit plus petite. Cette technique consiste à réaliser une sténose (diminution du diamètre) d’une des branches de la veine porte (vaisseau principal du foie).
Thérapie cellulaire pour traiter l’insuffisance hépatique :
Le docteur Martine DAUJAT-CHAVANIEU, CHU Montpellier Saint-Eloi, travaillait sur les conséquences de la chirurgie. Certaines maladies nécessitent de retirer une grande partie du foie. Dans ce cas, ses capacités régénératrices peuvent être dépassées et le patient souffre d’insuffisance hépatique. La thérapie cellulaire utilisant les cellules souches mésenchymateuses (MSC) peut permettre de traiter de nombreuses pathologies hépatiques. Ces cellules produisent des facteurs qui inhibent l’inflammation, augmente la croissance des cellules hépatiques, et favorise la régénération. Alors que les MSC sont classiquement injectées dans la circulation sanguine ou en intra abdominal, elles vont être appliquées en patch au contact du foie restant, pour augmenter l’effet bénéfique.
L’immunothérapie, une avancée majeure en oncologie :
En 2020, l’évolution technologique a conduit à un projet de recherche permettant une analyse de données à grande échelle.
Le cancer primaire du foie est diagnostiqué dans la majorité des cas à un stade avancé, et les traitements curatifs ne peuvent être proposés qu’à un tiers des patients. Un nouveau traitement, l’immunothérapie, est une avancée majeure en oncologie. Ces réponses ne sont cependant observées également que chez un nombre limité de patients et l’identification de biomarqueurs prédictifs de réponse est un enjeu majeur. La création de sous-groupe en pratique clinique demeure complexe. L’objectif de cette recherche par le professeur Julien CALDERARO, Hôpital Henri Mondor à Créteil, est de pouvoir prédire les sous-groupes à partir de lames histologiques numériques, à l’aide de techniques d’intelligence artificielle (réseaux de neurones/deep-learning). Cette étude preuve de concept pourra ainsi permettre d’accélérer l’identification des patients potentiellement répondeurs à l’immunothérapie.