Séance annuelle commune entre l'Académie Nationale de Chirurgie et la Fondation de l'Avenir.
Publié le 31/03/2016
Le 30 mars 2016, la séance commune de l’Académie nationale de chirurgie et de la Fondation de l’Avenir a permis de prendre conscience des besoins et interrogations de la chirurgie du XXIe siècle.
Cet évènement était coprésidé par le docteur Henri Judet, président de l’Académie nationale de chirurgie et Dominique Letourneau, président du directoire de la Fondation de l’Avenir. Les modérations étaient assurées par le professeur Guy Vallancien (ANC), et par le professeur Guy Magalon et le docteur Catherine Le Visage, respectivement actuel et futur président du conseil scientifique de la Fondation de l’Avenir.
Les interventions ont mis en lumière les évolutions des pratiques chirurgicales sur le plan de l’optimisation des plateformes techniques, de la sécurité des actes, de la formation des chirurgiens, et de l’évolutivité des dispositifs. Dans un lieu chargé d’histoire, quatre chirurgiens sont intervenus pour présenter leur vision de l’avenir de la chirurgie :
Philippe Cinquin, directeur du laboratoire Techniques de l’Ingénierie Médicale et de la Complexité Informatique, Mathématiques et Applications de Grenoble, a introduit la séance sur les modélisations des interventions chirurgicales et sur les possibilités d’assistance pour une meilleure aide à la décision.
Le professeur Patrick Pessau, chirurgien à l’IHU de Strasbourg, a présenté les systèmes et applications de pointe liés à la chirurgie robotique. Il a présenté laréalité augmentée, qui appliquée à l’intervention mini-invasive, permet de voir en direct des structures cachées (vaisseaux, ganglions) en transparence virtuelle pendant l’opération.
Patrick Baqué, doyen de la Faculté de médecine de Nice et responsable du service de chirurgie générale et urgence chirurgicale CHU de Nice, a exposé ses convictions sur la formation initiale et continue des chirurgiens de demain. Même si la plupart des chirurgiens formés dans les CHU français sont d’un très bon niveau, faut-il, comme pour les professeurs agrégés, mettre en place une réelle certification ? Quelle importance donner à la formation en recherche chirurgicale ?
François Richard, chirurgien honoraire des hôpitaux de Paris, a apporté un éclairage sur l’organisation du bloc opératoire, sur les méthodes d’évaluation de leur fonctionnement, sur les changements induits par une chirurgie moins invasive et les nouvelles technologies qui complexifient la salle d’opération.
Cette 3e édition conforte les relations étroites entre la Fondation et l’Académie, au service du progrès chirurgical.
EN SAVOIR PLUS :
A NOTER : Deux cliniques mutualistes (bientôt six) sont équipées d’un robot chirurgical. La Fondation de l’Avenir s’impliquera prochainement dans une évaluation médico-économique des conséquences de l’utilisation de cette technologie.