Journée mondiale de la maladie d’Alzheimer : la recherche avance

Publié le 19/09/2024

Le samedi 21 septembre aura lieu la Journée mondiale de lutte contre la maladie d’Alzheimer.

La maladie d’Alzheimer est la maladie neurodégénérative la plus fréquente. Ses symptômes sont bien connus mais ses mécanismes restent obscurs. Il n’existe aucun véritable traitement curatif : dans le meilleur des cas, les quelques médicaments prescrits ralentissent la progression mais avec des effets secondaires. La communauté scientifique se penche donc sur toutes les hypothèses, des plus anciennes aux plus récentes, pour faire progresser la recherche.

Depuis sa création, la Fondation de l’Avenir soutient la recherche dans ce domaine essentiel.

Elle soutient notamment les recherches du professeur Jérémie PARIENTE au CHU de Toulouse sur l’attaque immunitaire dans la maladie d’Alzheimer. L’inflammation cérébrale fait partie du processus pathologique de la maladie d’Alzheimer. De nombreuses études montrent qu’il y aurait un intérêt à diminuer l’inflammation dans le cerveau des patients souffrant de cette maladie.

Ce projet vise à décrire l’effet d’un traitement anti-inflammatoire sur la neuroinflammation chez des patients souffrant d’une maladie d’Alzheimer avec des méthodes innovantes : tests cognitifs, PET-scan, IRM et analyse des échantillons de liquide céphalorachidien.

Les résultats aideront l’équipe du professeur PARIENTE à mieux comprendre cette inflammation ainsi que l’intérêt de son blocage dans l’évolution de la maladie.

Alzheimer : dix facteurs de risque et signes précoces identifiés*

Il reste encore beaucoup à découvrir sur la maladie d’Alzheimer.

Notamment, connaitre les facteurs de risque de la maladie d’Alzheimer ou les signes avant-coureurs de la maladie, des années avant que les symptômes n’apparaissent est un défi que des chercheurs tentent de relever. L’objectif : tenter de retarder l’apparition de la maladie et la prendre en charge au plus tôt.

Dans un travail publié dans le Lancet Digital Health, une équipe française composée de mathématiciens, d’informaticiens, d’épidémiologistes et de médecins a comparé les données de près de 40 000 patients souffrant de démence due à la maladie d’Alzheimer (19 458 en France et 20 214 au Royaume-Uni), avec celles d’un groupe témoin de patients indemnes de cette pathologie.

Il ressort des explorations statistiques effectuées dans les dossiers médicaux une liste des 10 pathologies les plus fréquemment rencontrées par les patients qui déclareront une maladie d’Alzheimer dans les 15 ans : la dépression figure en tête, suivie par l’anxiété, l’exposition à un stress important, la perte d’audition, la constipation chronique, la spondylarthrose cervicale (dégénérescence des os du cou le plus souvent à l’arthrose), les pertes de mémoire, la fatigue anormale et fréquente, et enfin les chutes répétées et les pertes de poids soudaines.

D’après les auteurs de ce travail, il serait peut-être possible de retarder ou d’empêcher l’apparition de la maladie en détectant le plus tôt possible ces troubles et en agissant sur eux quand c’est possible.

* Source : INRIA (Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique)

Visant ce même objectif, la Fondation de l’Avenir soutient les travaux de la docteure Florence REMY, au CerCo à Toulouse, qui s’intéresse depuis longtemps à la phase « silencieuse » de la maladie d’Alzheimer, au cours de laquelle la maladie est présente mais sans les symptômes. Elle cherche une méthode pour prédire la manifestation de la maladie chez des personnes saines afin de mieux comprendre son évolution.

Son équipe va étudier, pendant plusieurs années, le devenir cognitif d’un groupe de cent personnes âgées saines afin d’identifier les toutes premières manifestations éventuelles de la maladie d’Alzheimer. Ils essaieront d’établir, de façon rétrospective, des liens entre leurs bilans cognitifs et trois paramètres cliniques : l’intégrité de la région cérébrale impliquée dans le début de la maladie (analysée par imagerie) ; la dilatation pupillaire, liée à la fonction de cette même région (évaluée par oculométrie) ; et les niveaux sanguins d’une protéine dont l’accumulation est corrélée au développement de la maladie d’Alzheimer (évaluée par test sanguin).

Je suis convaincue que la conception de nouveaux traitements nécessitera de nouvelles connaissances scientifiques sur la manifestation initiale de cette maladie. Ainsi, pouvoir identifier, bien en amont, les premiers signes du début de la maladie d’Alzheimer nous aidera à déchiffrer ses mécanismes pathologiques.

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