Menu

La Fondation de l’Avenir a rejoint la coalition pour une « Europe de la Santé », imaginée pour...

La Fondation de l'Avenir rejoint l'initiative Europe de la santé

Publié le 21/04/2022 Temps de lecture : 6 min

La Fondation de l’Avenir a rejoint la coalition pour une « Europe de la Santé », imaginée pour tirer les enseignements de la crise sanitaire en cours et rassembler les acteurs européens d’intérêt général autour de lignes partagées, à partir de la Présidence française de l’Union Européenne.

Fondation de l Avenir-Europe de la Santé-Benoit MIRIBEL

Cette plateforme de professionnels émane de Benoît MIRIBEL, membre du Conseil Economique Social et Environnemental en tant que président du Centre Français des Fonds et Fondations(*), structure à laquelle la FDA adhère  depuis plusieurs années. Elle est animée en partenariat avec le réseau européen des fondations (PHILEA). Les recommandations de cette coalition ont pu être remises le 10 février à Grenoble aux ministres européens de la Santé et des Affaires Etrangères, lors d’une session « Comment concrétiser l’approche Une Seule Santé dans toutes les politiques de l’Union ? ». La démarche se poursuivra sous les présidences tchèque puis suédoise de l’UE, lors du World Health Summit de Berlin mi-octobre 2022 puis à Stockholm en 2023.

Présentation de cette initiative en trois questions posées à Benoît MIRIBEL :

Fin 2021, vous initiez l’ « Europe de la santé ». Pouvez-vous nous en rappeler les objectifs et ambitions ?
Apprenant qu’à l’occasion de la Présidence Française de l’Union Européenne (PFUE),  durant le 1er semestre 2022, il y aurait une réunion conjointe des ministres européens de la Santé avec ceux des Affaires étrangères, au sujet de nos enjeux sanitaires, nous avons pensé qu’il serait intéressant que des fondations puissent permettre aux acteurs de la société civile professionnelle, de porter ensemble leurs recommandations pour construire une Europe de la Santé.
Pour cela, la Fondation Une Santé Durable pour Tous s’est appuyée sur des membres du Forum One Sustainable Health (OSH) qu’elle a lancé l’an dernier.

 

Du 7 au 9 février 2022, vous avez organisé une première série d’ événements pour ancrer l’Europe de la santé dans la PFUE. Quels acteurs étaient à vos côtés et quelle écoute avez-vous reçue des pouvoirs publics, français comme autres européens ? Quelles sont les prochaines étapes ?
Nous avons pu nous appuyer sur trois partenaires importants : le World Health Summit de l’Université Charité à Berlin, le Karolinska Institutet à Stockholm, ainsi que le réseau Philea.

Il nous fallait également pouvoir compter sur les fondations françaises et nous avons apprécié l’intérêt de la Fondation de l’Avenir, rejoignant celui de la Fondation Edmus, de la Fondation Hippocrène, de la Fondation BNP Paribas et de la Fondation Bullukian. Ensemble, nous avons pu réunir différents acteurs de la société civile professionnelle européenne (des associations, des universités, des fondations etc.).

Il s’agit d’une démarche d’intérêt général, visant à faire connaitre les raisons pour lesquelles il nous parait important aujourd’hui de construire une véritable Europe de la santé. Car il faut le rappeler, la santé n’est toujours pas une compétence partagée au sein de l’Europe.

Nous avons associé le European Health Forum Gastein (EHFG) qui avait diffusé l’an dernier un Manifeste pour l’Europe de la Santé. Concrètement, nous avons pu organiser une conférence le 8 février à Lyon pour soulever les problématiques et proposer des recommandations en réponse.  Celles-ci sont disponibles en ligne. Nous avons pu les remettre directement aux Maires des grandes villes européennes, réunis à Lyon le 9 février, ainsi qu’aux ministres européens de la Santé, réunis à Grenoble le 10 février.

La plupart des membres du Comité de Coordination de cette initiative « Europe de la Santé » (dont la dénomination devrait évoluer vers « One Europe for Global Health »)  souhaitent poursuivre cette action collaborative durant les prochaines présidences de l’Union Européenne. Ceci en raison de l’attention que les ministres de la Santé ont portée à cette initiative, en nous invitant à exprimer directement devant eux nos recommandations.  Il s’agit d’un encouragement pour poursuivre, car les acteurs de la santé publique et privée ont conscience qu’ils seront plus forts avec une Europe de la Santé.

Nous prévoyons donc un prochain événement durant le World Health Summit de Berlin en octobre ; puis durant la présidence suédoise, une rencontre des ministres et des acteurs de la société civile avec les partenaires de notre initiative le 9 février 2023 à Stockholm.

 

Quel est selon vous l’apport d’un acteur comme la Fondation de l’Avenir dans cette dynamique ?
L’engagement initial des fondations françaises, dont la Fondation de l’Avenir ainsi que le réseau Philea, sont les moteurs qui permettent de rassembler cette société civile européenne autour des enjeux de santé.

L’apport de la Fondation de l’Avenir est important. Compte-tenu de son champ d’activité et de son réseau, elle nous conforte dans cet intérêt de poursuivre collégialement cette initiative de l’Europe de la Santé. Nous avons eu une réunion de Comité de Coordination le 14 avril, et l’engagement de la Fondation de l’Avenir est d’ores et déjà un facteur très important pour la suite.

Pour aller plus loin, retrouvez la séance plénière du CESE du 12 avril 2022 intitulée « Comment construire une Europe de la santé » : https://www.lecese.fr/actualites/comment-construire-une-europe-de-la-sante-seance-pleniere-du-cese

(*) Le Centre Français des fonds et Fondations rassemble plus de 400 membres et représente aujourd’hui le collectif des fondations et fonds de dotation en France. Ses membres partagent des actions et des réflexions pour que le secteur de l’intérêt général puisse être efficace et en développement compte tenu de ses enjeux. Le CFF anime le secteur des fondations et fonds de dotation par des cercles thématiques, des événements collaboratifs, et du partage de bonnes pratiques tout au long de l’année. L’action de plaidoyer est importante avec les pouvoirs publics, tant sur le plan juridique et fiscal pour assurer de bonnes conditions d’exercice au secteur philanthropique, que sur le plan thématique pour contribuer à faire avancer des enjeux d’intérêt général. Ainsi, l’initiative en faveur d’une Europe de la Santé est un exemple de collaboration entre des fondations, le CFF et Philea, le réseau européen des fondations.