Le Prix CASDEN a été remis au docteur Pierre-Antoine FAYE pour ses travaux sur la régénération de...
Publié le 14/01/2021
Le Prix CASDEN a été remis au docteur Pierre-Antoine FAYE pour ses travaux sur la régénération de l’endothélium cornéen à base de cellules souches...
Le Prix CASDEN a été remis au docteur Pierre-Antoine FAYE pour ses travaux sur la régénération de l’endothélium cornéen à base de cellules souches.
Compte tenu de la crise sanitaire, la remise de ce prix 2019 s’est déroulée en visioconférence en décembre dernier en présence notamment de Philippe MICLOT, délégué Général à la CASDEN, de Dominique LETOURNEAU, président du Directoire de la Fondation de l’Avenir, du professeur Pierre-Yves ROBERT (PU-PH), doyen de la faculté de médecine et chef de service de l’ophtalmologie au CHU de Limoges et du docteur Pierre-Antoine FAYE, praticien hospitalier au CHU de Limoges et lauréat du Prix CASDEN du Jeune Chercheur.
L’endothélium cornéen forme la surface intérieure de la cornée. La cornée est comparable à un hublot dont les cellules qui composent l’endothélium – les cellules endothéliales – jouent un rôle important dans le maintien d’une hydratation stable et donc aussi dans la transparence et la résistance de celle-ci.
« Nous avons un nombre prédéfini de cellules endothéliales cornéennes à la naissance, qui ne vont jamais se diviser, elles ne peuvent que dégénérer et mourir. Dans ce cas, la place va être comblée par la cellule d’à côté qui va se déformer. Mais au bout d’un moment, l’espace ne pourra plus être compensé, et il y aura des « trous » dépourvus de cellules. La cornée va alors s’opacifier, et l’acuité visuelle va diminuer. C’est vraiment ce type de pathologie-là qui est visé dans notre projet. »
Docteur Pierre-Antoine FAYE, lauréat du Prix CASDEN (source)
L’approche thérapeutique actuelle de la non fonction des cellules cornéennes de l’œil correspond à la greffe de cornée, issue de personnes décédées, avec trois inconvénients majeurs que sont le manque de greffon, le rejet du greffon et la difficulté psychologique que rencontre bon nombre de receveurs d’un tissu extrait d’une personne décédée. La solution alternative portée par le docteur FAYE et son équipe est de produire des cellules de remplacement à partir des propres cellules des patients tels que leurs cellules de peau. Ces cellules seront alors guidées pour mimer les cellules de cornée et transplantées pour rétablir la vision.
Une fois les cellules de peau transformées en cellules souches, elles sont guidées pour leur faire acquérir toutes les caractéristiques des cellules endothéliales.
« Aujourd’hui, grâce à une machine qui permet de trier les cellules sans les altérer, nous sommes arrivés à un pourcentage de 80 % de cellules endothéliales, alors que nous étions auparavant à une proportion d’environ 50 50. Ce sont des résultats préliminaires, et nous essayons maintenant d’affiner ce tri pour arriver à une proportion de 100 %. » explique le docteur Pierre-Antoine FAYE.
Depuis 2009, le Prix CASDEN est remis à un jeune chercheur de moins de 40 ans, choisi parmi l’ensemble des projets retenus dans le cadre de l’appel à projets annuel en recherche médicale appliquée de la Fondation de l’Avenir.