La Mutualité Fonction Publique s'associe aux donateurs de la Fondation pour soutenir un projet...
Publié le 27/10/2016
A l'occasion de la 7e édition des Trophées de la Fondation de l'Avenir, les donateurs de la Fondation de l'Avenir peuvent voter et attribuer 25 000 € au projet de recherche le plus innovant.
Parce que la volonté de la Fondation de l’Avenir est d’associer pleinement ses contributeurs aux victoires que les chercheurs remportent sur la maladie, elle propose tous les deux ans aux donateurs de voter et de décerner le prix des donateurs au projet qui leur paraît le plus porteur pour les malades.
Les donateurs de la Fondation de l’Avenir s’impliquent pleinement pour triompher de la maladie. Pour poursuivre ce combat, un prix de 25 000 € sera remis à une équipe de chercheurs, lors de la 7e édition des Trophées de la Fondation de l’Avenir qui se tiendra le 6 décembre au Palais de la Porte Dorée à Paris.
Les donateurs de la Fondation sont nombreux à partager les valeurs de la Mutualité, comme la solidarité avec les personnes malades, la recherche médicale développée au bénéfice de tous et l’attachement à l’économie sociale.
Aujourd’hui, la Fondation donne la possibilité à ses bienfaiteurs de contribuer encore davantage au progrès médical en choisissant, parmi six projets de recherche, celui qui leur semble apporter le plus d’espoir aux malades et qui recevra, selon les votes exprimés, le prix des donateurs 2016.
Membre fondateur de la Fondation de l’Avenir, la Mutualité Fonction Publique (MFP) est un partenaire privilégié qui, année après année, accompagne fidèlement la Fondation dans ses missions.
En 2016, elle conforte son soutien en s’associant à la 7e édition des Trophées de la Fondation de l’Avenir et attribue 25 000 € au prix des donateurs.
Pour l’édition 2016, six projets étaient en lice pour recevoir le prix des donateurs :
Porté par le professeur Fabienne Anjuère (Nice)
Les tumeurs épithéliales (peau et muqueuses) se développent suite à une défaillance de l’immunité intratumorale. Aussi, une des voies de traitement pourrait reposer sur la stimulation locale du système immunitaire. Le professeur Anjuère recherche des solutions pour stimuler certaines cellules spécialisées dans la défense de l’organisme : les cellules dendritiques. Présentes dans le sang, la peau et les ganglions, elles ont une fonction essentielle par leur participation à la mobilisation des globules blancs contre les agressions extérieures.
Pour mener à bien ses travaux, l’équipe de recherche a, dans un premier temps, établi la carte d’identité de ces cellules dendritiques. La poursuite du projet consiste désormais à déterminer les facteurs qui favorisent le développement de ces cellules. Ce projet d’immuno-intervention locale, développé pour le traitement des cancers cutanés, pourrait trouver un prolongement dans les cas des autres cancers épithéliaux.
Porté par le professeur Jean-Maris Casillas (Lyon)
L’artérite des membres inférieurs est une occlusion des artères des jambes. Dans les situations les plus graves, l’amputation sous le genou est inévitable. La bonne cicatrisation qui permettra la tolérance d’une prothèse n’est malheureusement pas systématique : elle dépend de la quantité d’oxygène du moignon.
Or, si les techniques actuelles permettent de déterminer les cas de carence importante d’oxygène ou au contraire les cas très favorables, il existe une « zone intermédiaire » pour laquelle la qualité de la cicatrisation est incertaine. Les patients sont alors soumis à des plans de traitement longs et à un risque accru d’échec, pouvant à nouveau conduire à des amputations. Le projet de l’équipe du professeur Casillas consiste à évaluer une technique récente de mesure de l’oxygénation des tissus (NIRS) et de la comparer à la technique actuelle (TcPO2). Si les résultats sont concluants, les modalités d’appareillage seront améliorées en s’adaptant mieux à la cicatrisation.
Porté par le professeur Christophe Mariette (Lille)
Le professeur Mariette, chirurgien digestif, s’intéresse à l’émergence d’une forme de cancer de l’estomac très agressive : l’adénocarcinome gastrique à cellules indépendantes (ADCI). Cette agressivité s’explique par le fait que la maladie est souvent découverte tardivement à un stade avancé et métastatique.
Ce type de cancer résiste en outre à la plupart des chimiothérapies modernes et récidive souvent après quelques mois.
L’équipe lilloise recherche de nouvelles solutions diagnostiques et thérapeutiques mieux adaptées à la personnalité de chaque patient. Elle espère ainsi dépister plus tôt la maladie et proposer un traitement plus efficace. Le succès de ces travaux passe par une meilleure compréhension des phénomènes à l’origine du cancer et des mécanismes de résistance aux traitements. Pour cela, le professeur met au point des greffes expérimentales dites xénogreffes d’ADCI pour mieux étudier ces formes particulières de cancer sur les souris.
Porté par le docteur Nelly Campolmi (Saint-Etienne)
Les cellules qui tapissent la cornée (endothélium cornéen) agissent comme une pompe qui limite la déshydratation de la cornée indispensable à sa bonne transparence. Ces cellules endothéliales sont incapables de se diviser après la naissance et les pertes cellulaires sont compensées par les cellules voisines qui s’élargissent. En situation normale, bien que liée à l’âge, la diminution n’atteint jamais de seuil critique. Cependant, de nombreuses pathologies cornéennes entraînent une perte trop importante de cellules endothéliales et la transparence cornéenne est alors altérée par un oedème cornéen, entraînant la cécité.
L’objectif du docteur Campolmi est donc de mettre au point une méthode, basée sur les techniques de thérapie cellulaire, qui permettra la prolifération in vitro des cellules endothéliales. Le but étant de permettre d’augmenter le nombre et la qualité des cornées disponibles pour une greffe en enrichissant les cornées trop pauvres en cellules endothéliales.
Porté par le professeur Brigitte Granel (Marseille)
La sclérodermie systémique est une maladie qui touche les tissus soutenant les organes et les petits vaisseaux, provoquant des fibroses (durcissement) généralisées. Bien qu’« orpheline », cette maladie ne doit pas être oubliée de la recherche.
Les symptômes sont multiples et peuvent être très invalidants et douloureux, comme des crises aiguës d’arthrite. Des complications sévères peuvent survenir, par exemple lorsque les artères du coeur sont affectées, développant une insuffisance cardiaque, ou encore si les vaisseaux du rein sont concernés. À ce jour, aucun traitement antifibrosant n’est réellement efficace.
Pour corriger la perte d’élasticité des tissus, le professeur Granel a testé l’effet antifibrosant de plusieurs solutions à base de graisse du donneur. L’utilisation de cellules souches ou de plasma enrichis de plaquettes semble être une piste pleine d’espoir pour un futur traitement mais elle doit encore être validée sur le plan immunitaire et biologique pour être adoptée.
Porté par le professeur Youness Boudjemline (Paris)
Près de 5 nouveau-nés sur 100 naissent avec une malformation cardiaque dont une majorité est provoquée par la présence d’un unique ventricule.
Sans aucune prise en charge médicale pour séparer la circulation veineuse de la circulation systémique, le taux de mortalité est très élevé durant les deux premières années de la vie. Le traitement nécessite trois interventions chirurgicales palliatives à coeur ouvert, réalisées sur 5 ans. Les travaux du professeur Boudjemline s’intéressent aux moyens d’en réduire les effets secondaires et particulièrement aux possibilités de réaliser la dernière intervention par cathéter, c’est-à-dire sans ouvrir le cœur.
L’équipe de recherche va s’appliquer à mettre au point une technique innovante qui implique la mise en place d’un clapet (valvulation). Si, comme le chirurgien l’espère, cette approche est réalisable à faible risque, son introduction future chez le malade permettra d’améliorer les résultats fonctionnels de cette malformation et donc la qualité de vie des jeunes patients.
Docteur Catherine Le Visage, présidente du conseil scientifique de la Fondation de l’Avenir et directrice de recherche Inserm à Nantes.
Le choix des donateurs est désormais acté et sera révélé par le président de la MFP, Serge Brichet, lors de la 7e édition des Trophées de la Fondation de l’Avenir qui se tiendra le 6 décembre au Palais de la Porte Dorée à Paris.
Cliquez sur la photo ci-dessous pour découvrir le témoignage du professeur Isabelle Bonan, lauréate du dernier prix MFP des donateurs remis en 2014.
A l’occasion de la cérémonie qui aura lieu à Paris le 6 décembre prochain, différents prix seront remis pour récompenser les initiatives les plus prometteuses :